Tuesday, May 6, 2008

Encore un peu du voyage raconté en français

Maxence, Eléonore, Laure-Hélène, Maxime et Valentine : vous êtes tous invités à m'écrire pour me faire des remarques concernant mon orthographe et grammaire. Je fais autant pour vous en anglais alors c'est le moment de prendre votre revanche – gentiment !

Je me répète peut-être, mais ce que j'écris en français n'est pas forcément la même chose que j'ai écrite en anglais. Avec plus de recul, j'organise mes pensées autrement.

Kangaroo Island

Une vraie aventure. Levés à 5h30 pour être à l'heure au rendez-vous du bus peu après 6h. Et encore, on était les derniers à être pris. Les autres dans le bus se sont levés encore plus tôt ! Petit arrêt au terminal du bus pour chercher les passes pour le ferry à deux heures de route. Il était 10h le temps de traverser et trouver notre guide/chauffeur. Petit groupe: nous deux, un jeune danois et le guide.

Kangaroo Island fut découvert par Matthew Flinders juste avant le français, Nicolas Baudin. Son équipage crevait de faim et comme il n'y avait pas de fumer (donc pas d'aborigènes), il a osé atterrir. Comme il a trouvé plein de viande, il a nommé l'ile en conséquence. Il a rencontré Baudin quelques semaines plus tard et lui a recommandé l'arrêt pour ravitaillement, ce qui explique pourquoi il y a beaucoup de noms français aussi sur les points de l'île. En tout cas, mise à part l'abondance de kangaroo, Flinders n'a pas trouvé les perspectives de l'île très prometteuses – d'où le nom de Pospect Hill, une très haute dune de sable d'où on voit assez de l'ile pour s'apercevoir qu'elle n'est pas bonne pour l'agriculture.

Il y a pleins d'anecdotes, comme celle du touriste qui s'est éloigné de son groupe et dont les restes ont été enfin trouvées deux ans plus tard (identifiées par sa montre). On a nommé un très joli lagon en sa mémoire.

Il y a une distillerie d'eucalyptus. Autrefois c'était la grande industrie de l'île qui a disparue vers le milieu du 20è siècle. Cette ferme en difficulté à cause de la sécheresse la ré découverte dans les années 90. Une odeur de Vicks domine. Ces fermiers ont, en ce moment, un "joey", un petit kangourou qu'ils élèvent depuis que la mère fut fauchée par une voiture. Millie, ce petit, a environ un an maintenant.

Au choses sérieuses – à commencer par les koalas. On en a vu dans un endroit qu'ils apprécient – six ou sept, mais tellement haut dans les arbres que nous étions content d'avoir pu photographier celui de l'autre jour qui était tout près et qui bougeait. Je deviens assez bonne pour les trouver. On a poursuivi en rendant visite aux lions de mer, sur leur plage de repos. Les lions de mer passe trois jours en mer à manger et trois jours sur la plage à dormir. C'est aussi sur la plage que les "pups" (les chiots – en effet, ils sont apparentés aux chien !) peuvent téter. Quand leur mères sont en mer, les petits restent sur la plage. Il semblerait qu'ils n'ont pas de prédateurs et ils sont en sécurité pendant les trois jours..

L'île, c'est du sable. Il y a un endroit qui s'appelle "Little Sahara" – de grandes dunes de sable très fin et très blanc. On fait du snowboard sur les dunes.

En décembre dernier, il n'y a que 5 mois, il y a eu une grande incendie qui à dévasté 20 pour cent de île. On le voit partout. Mais en regardant au niveau de la terre, on voit beaucoup de verdure. Ce sont des arbres "mallee". Le tronc est sous terre. Quand les branches brulent, l'arbre fait repousser de nouvelles branches tout de suite. On en a vu dans les Grampians aussi. C'est assez spectaculaire.

Le soir, après le diner on s'est promené pour voir les animaux nocturnes : kangourous, wallabies, opossums. Et on a pu admirer le ciel – pas de lumière urbaine pour gêner. Que des étoiles !

Le parc national de Flinders Chase a été entièrement brulé par l'incendie de décembre. D'ailleurs, ils viennent de rouvrir l'accès. La régénération est évident partout – les arbres "mallee", les grands arbres couverts de feuilles partout et les "yaccas", une plante grasse, qui ne fleurissent qu'après une grande détresse sont en fleur.

En plus de la faune et la flore, il y a la géologie. On s'est arrêté un moment à "Remarkable Rocks" et ils étaient tout à fait remarquable. A l'époque où le niveau de la terre était bien plus élevé, il y a des millions d'années, un volcan a commencé son percé mais s'est arrêté avant de percer et d'exploser. A ce stade, c'était de la granite à l'état magmatique (en exposons, ce serait transformé en autre roche) et il a formé une dôme à plusieurs couche. Dans le magma étaient des roches plus lourde que le granite. Avec le temps et l'érosion, la dôme s'est pelé; les roches plus lourdes sont tombés en laissant des formes parfaites dans le granite au dessus; et les des grosses roches de granites sont exposé à notre vue. J'ai pris les photos des fiches explicatives pour ceux qui feraient des exposés !

Au Cap de Couderic (un des endroits nommé par Nicolas Baudin) ils ont construit un phare en 1906. Il y avait le responsable du phare et ses deux assistants et leurs familles. Ils étaient ravitaillés tous les 3 mois. Pour hisser le ravitaillement, ils on creusé une tranché dans la falaise – on le voit très bien. La route n'a été percée que dans les années 1940. Notre guide nous a expliqué pourquoi les tenanciers de phares devenait fous. Ce n'était pas seulement à cause de la solitude; c'était aussi dû à l'utilisation de mercure dans le fonctionnement du phare. Même les membres des familles auraient été intoxiqués par le mercure. Il y a une expression en anglais : "mad as a hatter" (aussi on retrouve le "Madhatter" dans Alice au pays du merveille) qui vient du fait que les chapeliers utilisait le mercure pour former les chapeaux.

Sur les rochers sous la phare se trouve une colonie de phoques à pelisse de Nouvelle Zélande. (Je ne vais pas rentrer dans la différence entre les lions de mer et les phoques.) Ces phoques ont été chassés jusqu'à leur quasi extinction, mais sont en train de bien revenir. Les lions de mer que nous avons vu la veille étaient bien en vue sur la plage ; ces phoques ont une peau brun foncé et ils se reposent sur des pierres brun foncé – donc difficile à voir.

On a bien vu la forêt de l'intérieur pendant une promenade vers la rivière (bon, fleuve pour les puristes). Il y a encore peu d'eau. Ce qui était encore remarquable était la ré génération de la forêt. Et c'était suivi d'une autre promenade sur une plage à sable fin et très blanc. De loin on aurait dit une plage d'une île tropicale à l'eau transparente et chaude. Transparente, oui; chaude, certainement pas.

Cette île a aussi une grotte à visiter. C'est une grotte sèche, donc on a des stalactites et des stalagmites et une formation unique au grottes sèches : des helico... (quand je trouverai un accès à l'Internet où j'ai un peu de temps devant moi, je chercherai le mot). Ils démarrent comme stalactites mais, n'ayant pas assez d'eau pour continuer à "goutter", ils se dessèchent à l'arrivée de l'eau de nouveau, ils croissent par l'action capillaire qui fait remonter ou étendre à l'horizontale la poussée de la formation.

L'outback

Alice Springs, surtout un samedi, n'était pas d'un grand intérêt pour nous. Peut-être pour des plus jeunes, mais pour nous, c'était surtout une journée de repos.

Cela dit, le vol depuis Adélaïde était très intéressant. On dit que les peintures des aborigènes sont en fait de la cartographie du terrain, comme si on regardait d'en haut. Eh bien, on peut le voir depuis l'avion. Les collines sont très foncés, les sources d'eau, lacs et rivières à secs sont très clairs. Le reste est rouge. Chaque arbre se détache en point (noir depuis le ciel). On voit des points isolés et des points très rapprochés, si bien qu'on devine la course des rivières par la densité des points. Vu du ciel, le système d'une rivière avec ses tributaires ressemble lui-même à un arbre. De temps en temps on voit des points d'eau qui réfléchissent la lumière.

Pour ceux qui sont ornithologues parmi vous, jetez un coup d'œil sur les photos (j'annoncerai quand je télécharge le lot suivant). Ils sont très colorés mais je ne sais pas ce qu'ils sont. Aidez-moi.

Nous avons quittés Alice Springs à bord de notre 4x4 pour aller vers Uluru (Ayers Rock). Après la désolation (même si la ré génération est spectaculaire) des forêts incendiés des Grapians et Kangaroo Island et la terre surexploitée des élevages, ici c'est luxuriant. Bien sur il y a des indices d'incendies dans le passé, mais pas sur une si vaste térritoire. Les arbres mallee ont presque atteint leur taille normale. Il y a des "red gums" (eucalyptus) partout et en bonne santé. Il y a beaucoup de variétés d'herbes et des arbustes qui recouvrent la terre. Tout est vert – depuis le vert des nouvelle pousses, le gris-vert plus vieux couvert de poussière, au vert bruni de la fin de saison. Il y a aussi des termitières bien hautes est visible depuis la route et des courges qui poussent aussi le long de la route. (Ces melons sont soit toxiques soit simplement immangeables, selon qui vous le raconte.)

En route vers Glen Helen (première nuit de halte), nous nous sommes arrêté à Simpsons Gap, encore tout près de Alice Springs. On s'est promené le long d'un lit de rivière à sec – que du sable clair. Les roches tout autour sont rouge – toutes sortes de rouge. Le lit de la rivière était vraiment très sec, pourtant, des animaux (sans doute des wallabies) avaient creusé à peine et avaient fait remonter de l'eau. Un photographe se mettait en place pour prendre des photos de sa modèle installée sur les rochers. Il lui a fait remarqué qu'il y avait un wallaby sur un rocher derrière – erreur de sa part, car nous et les autres touristes se sont mis à chercher le wallaby et lui, était prêt de prendre ses photos et demandait au modèle d'enlever son t-shirt. Heureusement, nous, les touristes ne s'intéressait vraiment qu'au wallaby. Le gap se termine en gorge étroite avec une accumulation d'eau en permanence avec une végétation remarquablement vert. Au retour on a vu qu'il y avait, en fait, trois wallabies dans les rochers. J'ai eu beaucoup de chance en les photographiant.

Un peu plus loin sur la route, avant d'arriver à Standley Chasm, un kangourou est sorti sur la route devant la voiture. C'était un grand. Nous (et lui) avons eu de la chance qu'on ne l'a pas touché. On en a vu un autre le matin en quittant Glen Helen et aussi on a vu un dingo. Mais, voir ces animaux en plein jour c'est rare.

Stanley Chasm nous a rappelé étrangement Petra. On suit encore une rivière à sec. Le lit de celui-ci est bordé par une densité d'arbres, d'herbes et de plantes grasses tout le long et ne donne pas l'impression aussi sec que l'autre. D'ailleurs, à un point on croise un ruisseau avec de l'eau. C'était presque tropicale. On monte un peu dans un canyon de plus en plus étroit avant d'arriver à la brêche et puis on se retrouve entre deux murs au passage très étroit, mais à la sortie il n'y avait pas de mausolés comme à Pétra. C'était très beau.

Les aborigènes se décorent à l'ocre pour leurs cérémonies et nous avons pu voir un site, Ochre Pits (les mines d'ocre) sur la route. On n'a pas le droit de toucher, ni de ramasser, bien sur; c'est un site sacré. Mais c'est spectaculaire de voir ces arcs en ciel de pierre qui sont les différents couleurs d'ocre.

A Glen Helen, il y a encore une gorge avec une source d'eau permanente. Le lit de la rivière n'est pas sablonneux, mais caillouteux. Et encore, c'est cailloux n'ont aucune relation avec les pierres environnants. Il pousse une herbe très haute – si j'ai bien compris, c'est une herbe importée il y a longtemps pour nourrir les chameaux. A la gorge, il reste assez d'eau pour en faire une piscine, faire survivre 4 espèces de poissons, et nourrir au moins 3 canards (que nous avons vu). Paul pensait à Mexican Hat – un hôtel avec son bar et restaurant et son station service. La concurrence est à plus de 150 km à Alice Springs ou à près de 370 km à Kings Canyon.

Justement, Kings Canyon, l'arrêt suivant. Il y a moins d'arrêts en route. On a vu le kangourou du jour et le dingo, et plus tard, à l'hôtel, des traces dans le sable de maras (tout petits wallabies). Ce qui nous a encore une fois impressionné c'était la verdure. On nous a dit qu'il n'avait pas plu depuis novembre, pourtant il y a une verdure toute fraîche, des arbres dont les variétés changent à chaque vallée, des herbe, ces melons qui poussent au bord de la route. Partout le long de la route, des crottes – il y a une population animale considérable dans cette brousse – y compris de très gros, si on juge par leur déjections.

La route entre Glen Helen et Kings Canyon et presque entièrement en terre – sable et cailloux. L'effet de corrugation est indescriptible. On l'a déjà subit ailleurs, même sur des chemins chez nous, mais là, c'était pendant des kilomètres et kilomètres. Rouler sur les accotements plus sablonneux semblait plus confortable. De coup, la route est très large, car chacun cherche son confort de plus en plus sur le côté.

On s'est arrêté à Gosse Bluff (Tnorala); le cratère d'une comète qui à frappait la terre il y a 145 millions d'années. Au bout de tant d'années d'érosion, il ne reste plus grand chose ; nous étions comme dans une très large assiette à soupe bordé de montagnes.

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